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El Dricos en Guadalupe

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10 novembre 2004

Des nouvelles du paradis

Je viens d'avoir quelques nouvelles fraiches

  • Fred et Azeret, après plusieurs mois de séparation, vont pouvoir bientôt se retrouver, puisque l'arrivée d'Azeret à Gwada est prévue pour le 21/11.
  • Jenny, l'assistante d'anglais qui nous a accompagné dans notre périple aux chutes du Carbet, s'est malheureusement fracturée le poignet en glissant sur l'herbe, le soit même de notre retour, juste après que je l'ai déposée au lycée. Elle a été arrêtée pour deux mois et est repartie en Ecosse.
  • Fred s'installe. Il est maintenant l'heureux propriétaire d'une 205, et il a même une ligne de téléphone -- mieux vaut tard que jamais Fred ;-)
  • Les chiots de Jam, Mme Doberman, la chienne de la voisine qui avait été empoisonnée pendant mon séjour -- et avait failli emasculer Fred le soir même où elle a été empoisonnée, quand nous sommes rentrés nuitamment ; le lendemain on a compris pourquoi elle était si nerveuse -- ont tous survécu et ont été donnés.
  • Il pleut beaucoup à Gwada, et il neige à Luxembourg.



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2 novembre 2004

La boisson du diable

Choses promises choses dues, je prolonge un peu le plaisir mais cette fois ce n'est pas moi qui vais prendre la plume, mais Fred. Il m'a donné l'autorisation de publier séant une partie d'un mail qu'il m'a envoyé le 19/10, soit une dizaine de jours après mon départ.

Voici le texte en question.

    Ici tout va bien. Qu'est-ce que je peux te raconter à part la plage, le soleil et les filles toujours aussi légèrement vétues, quelque chose que tu ne connaisses pas déjà et qui ne t'énerves pas....?

    Ah oui, un truc de oufs, l'autre coup alors que je rentrais de chez le père François passablement éméché, v'là-t'y pas que l'mec à la voisine, Isabelle, était revenu avec des potes. "Ehh mon frèw, vient boiw un coup avec nous!" Ca se refuse pas. J'ai notamment bu un truc qui m'a fait penser à la célèbre scène des Bronzés font du Ski : "Vous prendrez bien un p'tit verre avant de partir ?"

    Il m'ont pourtant prévenu, "Attention ça c'est suupew fow". Je leur ai demandé combien de degrés mais ils m'ont répondu ce n'est pas tant les degrès que les piments qu'il y a au fond.  Effectivement, dans le fond 5 ou 6 gros piements d'une dizaine de centimètres baignaient allégrement. Mais tu me connais, moi les piments, ça m'effraye pas ! On est pas des tafiolles, hein, comme dirait l'autre.

    Sauf qu'ils insistent, mate bien les piments. Le regard pas très frais, je lève la bouteille vers l'ampoule pour y trouver quoi je te le demande ??? Non pas des piments mais 6 gros scolos qui selon eux macèrent dedans depuis 2 ans et donnent un goût plein d'amertume au rhum. J'allais pas baisser mon froc pour 5, 6 bestioles, l'honneur de la Lorraine toute entière était en jeu.

    Et donc je me suis patriotiquement enfilé plusieurs verres de kamikaze, charmant nom de cette boisson réservée normalement aux seuls tarés locaux. Il m'a fallu un jour pour cuver poison et alcool... Faudra qu'j'essaye à l'occaze avec des scorpions, ça peut être rigolos. Enfin bref, quand tu reviens, toi l'amateur de saveurs nouvelles, t'y couperas pas.


Ce à quoi j'ai demandé où il fallait signer pour gouter cette charmante boisson qui doit attaquer un peu sec sur le palais mais être bien goulayante ma foi. Je suis donc cordialemnt invité à tester le kamaikaze.

Pour ceux qui ne sauraient pas ce que sont des scolos, je vous invite à regarder la définition et la photo. A ne pas confondre avec la fougère qui elle est plutôt inoffensive.



1 novembre 2004

Epilogue et remerciements

Ainsi se termine le récit des événement qui m'ont tenu actif pendant les 15 jours passés en Guadeloupe. Avant de mettre fin à ce blog, je voudrais remercier quelques personnes.

D'abord Fred,
d'une part pour avoir  trouvé un poste en Guadeloupe, ce qui m'a permis d'y aller le voir, et d'autre part pour m'avoir accueilli. Il m'a écrit depuis en me disant qu'il lisait ce blog, et qu'il apréciait, même si d'après lui je suis parfois un peu caricatural concernant sa petite personne. Il est vrai qu'en relisant quelques passages, je m'aperçois que je passe mes lignes à écrire que Fred m'a révéillé le matin parce qu'il était à la bourre. Je voudrais dire à ce propos qu'évidemment il y a forcement un peu de caricature puisque seules les choses les plus marquantes pour moi ont été ici relatées. Tout cela est subjectif et ma subjectivité est devenue susceptible quand elle s'est faite reveillée à 4h du mat. Cependant, ceux qui connaissent Fred pourront confirmer que Fred est toujours à la bourre. Je ai donc relaté des faits, pas tous les faits, mais rien que des faits.

Je voudrais ensuite remercier François et Silvère, qui m'ont un peu servi de guides durant ces deux semaines. Ils ont su m'indiquer les endroits à voir et les choses à faire, et me présenter des gens gentils et accueillants qui ont jalonnés ce voyage.

Merci encore à ces mêmes gens qui ont jalonnés ce voyage. J'espère que tous ceux qui ont leur nom cité dans ces pages ne m'en voudront pas trop de ce que je raconte sur eux et de ne pas leur avoir demandé leur autorisation.

Merci toujours à mes amis ici en métropole -- ou au Lux -- qui supportent mes récits de Guadeloupe depuis mon retour sans me dire que je les fait chier avec toutes mes histoires qu'ils ont déjà entendu 15 fois.

Merci enfin aux auteurs de la bible -- le Lonely Planet -- qui m'ont permis de coisir parmi les milliers de choses à faire sur l'archipel.

Bon, trève de remerciements, on n'est pas aux Oscars -- j'aurais pu remercier mes parents de m'avoir mis au monde aussi. Ce blog touche presque à sa fin. Il me reste encore quelques petites humeurs à faire passer. Je vais donc à pertir de maintenant bloger pour de bon, et non plus transcrire un plog a posteriori. A partit de maintenant donc, vive l'interactivité.


La suite bientôt :

  • Humeurs : la conduite automobile à Gwada
  • Lexique : Metro / Bequet
  • La boisson du diable


9 octobre 2004

Le retour

Matinée bagages. François est venu chercher Fred pour l’emmener à Pointe-à-Pitre essayer de régler ses problèmes de téléphone pendant que moi j’essaye de ne rien oublier. Mon avion est à 16h45, j’ai donc encore pas mal de temps devant moi.

Je suis assez surpris de voir que mon sac est fait assez rapidement. Le plus dur, c’est de faire le tout à l’économie pour pas mouiller la chemise et être obligé de tout déballer pour retrouver des fringues propres -- qui commencent à se faire rares d’ailleurs. Mon sac n’est qu’un sorte d’énorme éponge : les draps sont humides, les serviettes sont humides, les fringues sont humides et je vous parle même pas des pompes de rando qui ont été à la rivière la veille. Faut trois jours pour faire sécher un T-shirt, alors je vous dis pas des godasses.

Je suis donc fin prêt quand Fred et François rentrent de Pointe. C’est pas gagné pour le téléphone, mais au moins Fred a trouvé un cadeau pour Azeret. Je ferai le messager.

Une dernière petite bouffe chez François à midi, et en route pour l’aéroport. Adieux émouvants, limite larme à l’œil -- nan, j’ déconne -- franche poignée de main bien virile en guise d’au revoir -- c’est mieux non ? ;-) -- et il me reste plus qu’à aller faire le tour des duty-free. Clopes : à peine moins cher qu’au Lux, Alcools : plus cher qu’au Lux, parfums : pis quoi encore, j’ai pas de gonzesse, je vais pas raquer 50 euros pour un truc qui pue et avoir personne à qui l’offrir. Bref, vous l’aurez compris, moins intéressant quand on vit dans un paradis fiscal les duty-free.

Puis arrive l’heure de l’embarquement. Petit imprévu. Air Caraïbe m’avait pas dit sur son site internet qu’il y aurait une escale en Martinique. Surprise… on vient de vous allonger votre vol de 2h30… content ? Bon il faut le dire, j’aime les voyages, mais les transports c’est pas ce que je préfère, surtout quand je voyage seul.

16h45 : décollage vers Fort de France.

17h15 : atterissage à Fort de France.

Et là, re duty-free. Toujours pas grand-chose à acheter. Ah, si tiens,  des cigares. Ca a l’air un tout petit peu moins cher qu’au Lux. Attente, attente, attente…

19h et des brouettes virgule 7 : décollage vers Paris-Orly.

Le commandant de bord : "Mesdames et messieurs bienvenue à bord du vol Air Caraïbe 6235 à destination de Paris-Orly… blablabla… notre heure estimée d’arrivée est 9h30"

Quoi ! Putain, les cons, ils disaient 7h10 sur internet. C’est de l’abus de confiance, de l’obscurantisme…

La voix off d'une hotesse : "La ceinture de sécurité s’attache comme ceci et… blablabla…"

En plus ils se foutent de notre gueule, ils nous ont fait le coup y’a pas 3 heures, ils pourraient au moins changer d’épisode… Change de chaîne Marge

La voix off d'une hotesse :
"Nous allons passer parmi vous pour vous distribuer des serviettes rafraîchissantes et un apéritif"

Ah, là ça commence à devenir intéressant

Une hotesse : "Planteur ou jus d’orange, monsieur ?"

A ton avis… j’ai une tête à boire du jus d’orange ? File moi l’alcool et vite, p’tet’ que ça me fera dormir, ce serait au moins ça de gagné

La voix off d'une hotesse :
"Le film que nous vous diffuserons est Harry Potter 3 : le prisonnier d’Azcaban"

Génial, j’ai même pas vu le 2. Pourquoi ils passent pas Kill Bill vol.2, je l’ai déjà vu mais au moins c’est un bon film… les cons (ai-je signalé que je me faisais chier dans les transports ? ), pis à l’aller y’en avait deux des films au moins, bon tu me diras je les avais aussi vu tous les deux, mais…

Et ça continue. Long long long. Enfin au moins, je me retrouve à une bonne place. De nouveau trois sièges pour deux personnes. Heureusement sinon je ne sais pas comment j’aurais fait sans pouvoir étendre mes jambes. Je crampe de partout. C’était peut être pas une bonne idée la rando du Carbet la veille de se plier pendant 9h dans un avion.

Bon j’abrège un peu. Plateau repas, Harry Potter gagne à la fin, j’ai mal partout, tout le monde roupille dans l'avion sauf bibi.

Plus tard, après le p'tit dej'
Le commandant de bord : "Mesdames et messieurs, nous arrivons en vue de Paris-Orly, veuillez regagner vos sièges et attacher vos ceinture de sécurité"

Ah… enfin

Le commandant de bord :
"Le temps sur la capitale est couvert et la température extérieure est de 12°"

Ahhhhhh… les cons, les cons, les cons… et mes 35° ils sont où, hein ?

Le commandant de bord :
"et veuillez rester assis jusqu’à l’arrêt complet de l’appareil"

Genre je vais sauter en route

Le commandant de bord :
"Nous espérons que vous avez passé un agréable moment en notre compagnie"

Ouais, ben on a vu mieux, mais bon, on peut pas non plus installer un jacuzzi pour tout le monde dans les avions, hein. De toute façon j’ m’en fous c’est bientôt fini.

9h30 : Atterrissage Paris-Orly

Aaaaaaaaarrrrrrrrfffffffffffffffffffffffffffffffff

Ben heureusement que j’avais prévu large pour le train cette après-midi, parce que sinon j’ l’avais dans l’cul, turlututu, chapeau pointu -- la porte Momo. Sauf que c’est pas fini. Y veulent pas nous laisser sortir. Pourquoi tant de haine.

Le commandant de bord :
"Mesdames et messieurs, le personnel de Aéroport de Paris a eu quelques problèmes pour arrimer la passerelle, mais tout est maintenant rentré dans l’ordre et vous êtes invités à sortir"

Oui ben même sans carton gravé ça ira. Pas besoin qu’on m’invite moi… je m’incruste s’il le faut.
Passerelle… et pourquoi ça avance pas devant.

Un membre du personnel d'Aéroport de Paris :
"Mesdames et messieurs, sortez une pièce d’identité. Le contrôle de douane se fera juste à la sortie de la passerelle."

OK, nickel, ça me fera gagner du temps. Sauf que bien que nous ayons eu droit au contrôle à la sortie de l’appareil, faut quand même faire la queue et passer la douane, avec le petit merdeux de douanier qui prend bien son temps pour regarder les papiers de gens alors qu’il y a 50 000 personnes qui attendent pour retrouver l’air libre… le cons.

Point positif. Le temps que le douanier m’a fait perdre, je le gagne pour récupérer mon sac. J’arrive juste devant le tapis que mon sac passe. Je l’attrape à la volé et me précipite vers la porte de sortie. Je slalome entre les badauds attroupés pour venir accueillir leurs proches, limite collés à la porte de sortie histoire de bien faire chier le monde. Embrassades, effusions… ouais ben faites place parce que moi y’a personne pour me faire becot, et franchement j’en ai un peu plein le cul des aéroports et des avions.

Une fois libéré du troupeau. Je téléphone à Azeret. Je lui explique que mon avion a atterrit plus tard que prévu et que j’arrive dès que possible.

Orlyval, RER-B, sortie les Halles, ligne 1, sortie Hôtel de Ville, rue des Archives depuis tout en bas jusque tout en haut -- C’est le seul chemin que je connaisse pour venir, donc pas le choix. Mémoire d’éléphant, même pas besoin de regarder le digicode. Je l’ai tapé une fois y’a 15 jours et je m’en souviens encore. C’est pas beau ça madame ?

Azeret est content de me voir. Elle sait que je rapporte des photos et elle a hâte de voir ça. Witcha -- je sais toujours pas si ça s’écrit comme ça, j'espère qu'elle ne m'en voudra pas trop -- est là aussi. On regarde les photos. On mange. Je raconte une partie de mes péripéties, mais je ne m’éternise pas parce que mon train est à 13h50. Je speede un peu pour attraper le train, dernière ligne droite avant la déprime de fin de vacances.

Je monte dans le wagon -- évidemment c’est un des derniers, celui qui est tout au bout du quai -- et je m’affale dans mon siège. Et ben figurez vous que le Corail, vous trouvez ça presque confortable après l’A330. La p’tite dame qu’est à côté de moi est alpaguée par un collègue qui lui dit qu’il a une place libre à côté de lui. Youhouuuu… que du bonheur. Je me vautre sur mon siège et là chose exceptionnelle, je commence à pioncer. Bon pas super profondément non plus, mais disons que pour quelqu’un qui ne dort jamais dans les transports en commun, c’est exceptionnel.

16h30 : "Mesdames et messieurs nous arrivons à Metz. Metz, cinq minutes d’arrêt."

Yes… je tiens le bon bout. Je veux une douche.

17h00 : "Mesdames et messieurs, Thionville. Thionville, deux minutes d’arrêt."

Putain mais comment ils arrivent à mettre 30 minutes pour faire Metz-Thionville, c’est pas croyable ça.

17h30 : "Mesdames et messieurs, Luxembourg. Luxembourg, terminus de ce train."

Ca y’est. Je suis arrivé. A un moment j’ai bien cru que j’allais trouver le temps long.

Je récupère armes et bagages -- enfin surtout bagages, parce que moi les armes... -- et me dirige d’un pas lourd d’épuisement vers la sortie de la gare. Faut encore que je me tape les escaliers. Heureusement, pour la passerelle de la voie ferrée, y’a l’ascenseur. Et ben loupèche. Les petits malins de la ville de Luxembourg on profité de mon absence pour décider de faire des travaux sur la passerelle. Je vais quand même pas me taper le grand tour. Tant pis, je la prend quand même. C’est pas deux trois croisillons en bois qui vont m’empêcher de passer sur une passerelle quand même. Non mais merde. Pis si les autres le font, c’est qu’on peut passer -- Je signale pour les plus distraits, ou les plus cons c’est selon, que les autres dont je parle sont des gens qui se trouvent monter les escaliers de la passerelle en même temps que moi.

Premier croisillon : Je passe tranquille. Comme dans un fauteuil. Deuxième croisillon : un type vient de me doubler et enjambe. Moi pendant ce temps là je me prépare à soulever mes 25 kilos de sac pour les passer de l’autre côté. Et là étonnement, stupeur et tremblements -- pourquoi tremblements d’ailleurs, merci Amélie -- le type qui vient de me dépasser et qui est déjà de l’autre côté du croisillon se retourne et me tend la main en disant : "Un coup de main ? " -- en fait, là j’extrapole un peu parce que j’avais Mano Solo dans les oreilles et je n’ai pas vraiment entendu ce qu’il m’a dit -- Le type attrape mon sac que je suis en train d’essayer de faire passer, le pose de l’autre côté et s’en repars d’un bon pas. J’ai à peine le temps de lui crier un merci tout en passant dans le croisillon.

Bon, pour beaucoup de gens, cette petite histoire de croisillon, de passerelle et de type que me file un coup me main peut paraître tout à faire anodine, voire inintéressante -- si, si, je le concède. Mais ceux qui connaissent Luxembourg, ceux-là seulement pourront comprendre mon étonnement, ma stupeur et mes tremblements. C’est que dans cette ville, il n’est pas courant de voir des inconnus vous adresser gentiment la parole ou même vous sourire, alors voir des gens vous donner un coup de main gratuit et inintéressé, c'est dire si ça n'arrive souvent.

Enfin passons sur l’épisode de l’entraide pour revenir sur les gens, les lieux et la météo. Il fait gris et froid. Tout est gris. Les gens ne sont ni noirs, ni blancs, ils sont grisâtres. Pas de cocotier, pas de bananier, pas de forêt tropicale à l’horizon. Pas de doute, c’est bien Luxembourg. Je suis de retour.

Je retrouve avec plaisir ma voiture. J’ai rien contre la K, mais c’est quand même bien d’avoir une voiture qui freine. Arrivé chez moi, je ne pense qu’ à une chose : douche. Je suis parti de Pointe-à-Pitre le samedi 9 octobre à 16h45, nous sommes maintenant le dimanche 10 octobre et il est 18h00 -- Je sais, vous allez me dire que la date du message ne correspond plus du coup, m'enfin la césure était un peu compliquée à faire alors j'ai tout laissé d'un bloc.

Douché, frais comme un gardon -- ou presque -- je vide mes sacs. De toute façon c’est pas compliqué, les trois quart du contenu vont passer à la machine.

J’appelle mes parents pour dire que je suis en vie et bien rentré. Mauvaise nouvelle. Mon grand-père va pas très fort. Une fois raccroché, j’appelle chez Titi et Yo, pour voir s’il y a du monde. Y’a du monde. Je tombe sur Titi qui me dit que je viens louper Sève de peu. Elle est repartie vers Louvain-la-Neuve. Qu’est-ce qu’ils ont de prévu ce soir ? Un match Enemy Territory avec leur team -- moi j'suis point joueur, mais y'en a qui aiment --, mais ça ne commence qu’à 20h00. Qu’a cela ne tienne : Vous avez déjà gouté un vrai Ti Punch avec du rhum à 59° ?

C’est sûr maintenant… je suis bien de retour à Luxembourg.



8 octobre 2004

Les chutes du Carbet

Journée rando. Je dois retrouver Silvère, le collègue de Fred prof d'anglais, vers 13h à la sortie du lycée pour aller aux chutes du Carbet. A l'origine, Fred était censé venir avec nous, mais il croit être sur la piste d'une voiture et sacrifie donc une nouvelle fois son après-midi pour ses recherches.

Je passe le temps de la matinée en allant acheter de quoi pique-niquer et en faisant un petit tour vers Petit Havre, un coin près de Gosier que je n'ai pas encore visité.


Si le Havre ressemblait à ça, c'est les Havrais qui seraient content


Où bien à ça


Je suis pile poil à l'heure pour retrouver Silvère au lycée. Il est accompagné de Jenny, une écossaise assistante d'anglais au lycée, installée à Gwada pour huit mois. Elle a décidé de venir avec nous pour visiter les chutes du Carbet




Silvère et Jenny en randonneurs

On décolle. On n'est pas en avance. Quand on arrive sur la petite départementale qui monte vers le point de départ de la rando, on se prend un orage monumental sur la gueule. On pique-nique donc dans la voiture en espérant que ça va se calmer et que l'on pourra monter jusqu'aux chutes malgré tout. Ce serait dommage de louper ça, d'autant que c'est mon dernier jour de vacances. Et juste quand on finit de manger, le soleil revient, plus fort que jamais. Elle est pas belle la vie ?

Depuis le bas, on voit à peu près ça :


La première et la deuxième chute du Carbet

On commence par monter jusqu'à la seconde chute. L'accès est très facile car tout est aménagé pour permettre à quiconque d'y accéder. Malgré l'accès facile, je dégouline déjà. Il fait une chaleur de fou dans la jungle.


Silvère et Jenny marchent d'un bon pas... pour l'instant


Les aménagements


La vue du Carbet

 La chute est impressionnante. Un bon 110 mètres. Les embruns qu'elle crée en tombant ajoutent une bonne couche d'humidité à mes fringues qui étaient pourtant déjà presque trempés.


Comme quoi je dis la vérité sur la hauteur de la chute


Attention ça mouille

On repart assez rapidement vers la première chute qui se trouve environ à deux heures de marches de là. On se presse parce que Silvère à rendez-vous à 18h30. En plus à cette heure là, il vaut mieux éviter de se retrouver en plein milieu de la jungle a essayer de redescendre des chutes. Pas conseillé.


Le chemin vers la première chute est nettement moins facile. C'est aménagé, mais beaucoup moins chic, et certains passages grimpent quand même bien. 1h30 et 300 mètres de dénivelés plus tard, après quelques petites escalades et une traversée de cours d'eau à la roots, on arrive à la première chute. Mes chaussures font splotche splotche, je suis trempé de la tête aux pieds. Le seul truc que j'ai réussi à conserver à peu près sec, c'est mon appareil photo.

Jenny a eu un peu de mal, surtout sur la fin, et vu le rythme que nous avions pris, mais elle est finalement arrivé jusque là sans encombres majeures, si ce n'est quelques glissades.


La paroie le long du chemin vers la première chute


Celle-ci est plus haute de 5 mètres


Et elle est plus impréssionnante


Même si elle est moins puissante


Surtout parce que tout est rouge

Speed speed speed. Il faut redescendre de là avant la tombée de la nuit. C'est vraiment une fois que tu as fait la montée que tu te dis que tu n'as pas envie de faire la descente de  nuit. Chop chop…

A un moment, j'en arrive presque à me prendre pour Rambo : courir dans la jungle tropicale, liquide, le splotche splotche dans les chaussures. C'était pas ma guerre mon colonel. M'enfin bon, faut peut être pas exagérer non plus. C'est qu'une rando. Mais quand même. L'image me fait sourire.

On arrive en bas. J'en ai plein les pattes et je peux littéralement essorer mon T-shirt tellement il est trempé. J'ai qu'une envie c'est de virer mes pompes, mais bon… on n'est par rendu encore. Quand on pense qu'on n'a pas le temps de se baigner dans les bains chauds qui sont juste à côté, historie de se détendre un peu les muscles. Enfin je prend quand même le temps de prendre  une dernière photo.


Vue sur la vallée et la mer au coché du soleil


Silvère est maintenant définitivement à la bourre. On repasse chez lui et je récupère la K que j'y avais laissé à l'aller. Comme Silvère n'a pas le temps et que c'est mon chemin, je ramène Jenny jusqu'au lycée où elle habite, faute de mieux. On discute pas mal, notamment de zik. C'est bien, j'ai pas trop perdu de mon anglais en 15 jours.

Après avoir déposé Jenny, je remonte vers Pliane pour déposer la K chez Marc, dernier jour oblige. Histoire de me détendre un peu les jambes, je me tape ensuite les 15 minutes de marches jusque chez Fred -- certains diront qu'il y a bien moins de 15 minutes à pied entre chez Marc et chez Fred, mais qu'ils le fassent après une après midi Rambo dans la jungle et on en reparle. J'arrive, personne. Je vire  mes pompes… bonheur. Je prend un longue et indispensable douche… re-bonheur.

A peine sorti de ma douche, Fred et François arrivent. La grande journée d'accueil de l'inspecteur général venu voir si les tunes du contribuable investies dans le lycée hôtelier ont été bien utilisées semble s'être bien passée. Service grand ponte.

On rejoint Laurent, un nîmois de Arles -- cherchez pas, y'a rien à comprendre --, copain de François qui vient de déménager pas loin de Gosier. On mange à l'Agouba, un bar-grill le long de la N4. Pratique et pas trop cher. La bouffe n'est pas exceptionnelle mais ça se mange volontiers après les bornes de l'aprem : gigot - riz - salade.

Décidément, les mathématiques d'ici ne sont pas les mêmes que celles qu'on a essayé de m'apprendre dans ma jeunesse. La chance de la table 13 sans doute. Le patron qui nous fait la note nous offre gentiment le pif et nous dit : "Ca fera 49.50". François donne 25 pour lui et Laurent, je donne 13. Fred prend le reste : 4.50. Encore une bien belle équation : 25 + 13 + 4.50 = 49.50. Laurent Romejko s'en retournerait dans sa tombe s'il était mort. Enfin, le compte est pas bon, mais c'est Fred qui y gagne. La piscaille -- dont j'ai oublié le nom -- entière grillée à 4.50, c'est un bon rapport qualité prix.

Après avoir admiré la Viper du patron de l'Agouba -- à se demander comment il peut se payer une Viper s'il fait des additions pareilles à tous ses clients -- on passe dans un bar aux influences cubaines dont j'ai malheureusement oublié le nom – Fred, tu pourras m'aider sur ce coup là --, un bar un peu hype, mais pas mal, qui se trouve sur la Marina. Les serveuses sont mignonnes, les danseuses et les danseurs professionnels font un petit show pailleté, et l'ambiance commence à chauffer un peu. En revanche, la bière blonde "pisse drue" style Heineken ou Amstel commence à me taper sur la vessie et à me lasser quelque peu. La pinte de Guinness me manque. Y'a bien de la Guinness en bouteille, mais à 4 euros la pression, je vous dis pas comme ça doit assassiner au niveau prix.

François et Laurent veulent bouger dans un autre bar, le Barrio Caliente ou un truc du style, à moins que ce ne soit le nom de l'autre bar. Le temps d'aider un gars qui essayait de faire le coup de la panne à pousser sa caisse -- visiblement plus de démarreur -- et on arrive dans ce qui constitue pour moi la représentation terrestre de l'enfer, ou presque. Deux bars en bois séparés, par quelques mètres d'espace vide où les gens s'agglutinent, des serveurs et serveurs qui passent leur temps à asperger lesdit bars d'essence à Zippo pour les faire flamber -- quand je parlais d'enfer -- et accessoirement gazer la tête du client qui est là, la zik kitchoune qui va bien, et je raque 22 euros pour 3 pression et une vodka-grenadine -- il est bon ici de signaler que je n'ai pas pour habitude de mélanger ma vodka avec de la grenadine, mais vous comprendrez qu'il est dur de trouver autre chose comme sirop dans un tel lieu de perdition, surtout pas du sirop de caramel -- ou plutôt une grenadine-vodka d'après les doses. Heureusement que j'avais dit à la greluche un tout petit peu de grenadine et beaucoup de vodka…

Une fois servi, je lui file un billet de 20, grand seigneur, et elle me fait de sa voix sensuelle de crécelle metro-antillaise nocturne : "Y'en manque", avec le petit sourire en coin. "Que nenni", me dis-je. "Je vais quand même pas raquer plus de  20 euros pour trois Amstel pression et une vodka", m'interroge-je. Ben si, 22 euros, 5 euros l'Amstel. Y'a qu'au Biblos à Luxembourg qu'ils avaient osé me faire un coup pareil pour de la Mousel, mais en bouteille.

François rencontre du monde qu'il connaît et il est à deux doigts de se faire chauffer pour aller au Cheyenne, visiblement un autre endroit qui se rapprocherait de l'enfer. Heureusement Laurent intervient pour lui dire qu'il bosse demain -- lui. Thanks god it's friday…but not any one cares.

François nous dépose, et pendant que Fred commence sa nuit, je me prends un dernier rhum-multivitaminé -- faute d'autre chose. C'est pas tout ça, mais demain c'est le départ.


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7 octobre 2004

La Grande Vigie et la Porte d’Enfer (tadaaaaa)

Aujourd'hui, je visite le nord de Grande Terre. Je pars de bon matin -- sur les coups de 10h -- alors que le temps sur Gosier n'est pas au beau fixe. Mais plus je monte vers le nord, plus le temps s'arrange.

Je passe assez vite à Port-Louis et Anse-Bertrand pour me diriger vers la Pointe de la Grande Vigie qui est le point le plus septentrional de la Guadeloupe.



C'est sans doute un des plus beau coins que j'ai vu jusque là à Gwada. Des falaises noires, une mer bleu profond qui reflète le soleil, je vous laisse imaginer. Ah ben, non… y'a les photos.


A gauche


A droite


Devant


En bas (attention à la marche)


En dessous

Après m'être esbaudit pendant un temps certains devant les merveilles de ce site, j'emmène la K vers la Porte d'Enfer, un autre site très impressionnant, avec cette pointe rocheuse et ce pic qui sort des eaux pour former une porte naturelle.




A droite


A gauche


En bas


De près

Une fois l'endroit immortalisé dans tous les sens -- merci le numérique --, je repars vers la plage dite de la Porte d'Enfer, qui est en fait une petite anse, encadrée par deux parois rocheuses. J'y passe un moment.


La anse de la plage de la Porte d'Enfer


Les couleurs chamarées de la vie


La Porte d'Enfer vue de dos

La faim commence à se faire sentir. Il est déjà 14h passées. Je repars tout doux vers Anse-Bertrand où je trouve un petit resto vue sur la mer afin de sustenter ma fringuale et surtout ma soif. La bière est la bienvenue. Le ragoût de porc avec du riz se transforme en poulet rôti avec spaghetti, parce qu'il ne reste plus que ça à cette heure là. C'est que ça prend du temps de crapahuter dans les rochers, mais ça donne faim aussi.




Vue du resto (ou presque)

Plus léger de 13,50 Euros, je m'en vais vers un repos bien mérité sur la plage de la Chapelle, juste à la sortie d'Anse-Bertrand. J'observe la piscaille pendant un moment -- pas farouches les bestiolles, c'est tout juste s'ils viennent pas me becter les pieds --, puis je moule un bon moment sous un soleil mitigé de nuages.


La plage de la Chapelle sous le soleil


Là aussi

Je profite de ce moment de calme pour mettre à jour mon plog qui avait jusque là pris un peu de retard, mais ça faut pas le dire.


La même plage sous les nuages


Et de l'autre côté, que se passe-t-il ?

Je repars quand le soleil commence à baisser. Ma bible m'a dit que Port-Louis est un des meilleurs endroits pour voir le soleil se coucher sur Basse Terre. N'étant qu'à deux pas, je fais un saut de K pour me retrouver sur la plage de ce petit village.



Le problème, c'est que, qui dit nuit qui tombe sur une plage au bord de mer, dit moustique qui attaquent, putain, sa mère -- je sais la rime est pourrie mais j'ai pas trouvé mieux. C'est donc une fois de plus au péril de mes vaisseaux sanguins que je continue mon œuvre photographique.


Début de couché de soleil sur la plage de Port-Louis ...


.. alors que la mer est d'huile ...


... Basse Terre se perd dans les nuages ...


... et le soleil qui baisse de plus en plus ...


... finit par donner mille couleurs aux nuages qui l'entourent

Je rentre assez tard. Fred m'annonce que François nous attend pour manger chez lui. C'était pas prévu, mais le temps de prendre une douche, d'admirer mes marques de semi-coups-de-soleil-semi-bronzage, et je suis prêt. Après avoir mangé vite fait, on va à la Marina boire un coup. La Marina, c'est le coin hyper hype de Gwada. C'est là que se retrouvent les noctambules dans les bars hyper branchouille. Enfin, le planteur n'est pas mauvais, c'est déjà ça. On ne traine pas trop. Y'en a qui ont école demain.




6 octobre 2004

Journée de merde

La journée ne commence pas terrible. Il fait soleil, mais il y a des averses régulièrement. J'ai décidé la veille de me faire un petit tour à Pointe-à-Pitre, histoire de voir. François m'a dit qu'il y avait quelques trucs à voir, notamment les marchés.

Je tourne pour trouver une place et finit par me garer. Faut imaginer un mouchoir de poche à carreaux et vous avez à peu de chose près le centre de Pointe-à-Pitre. En résumé, un tas de rues minuscules, toutes perpendiculaires les unes aux autres et à sens unique, avec un paquet de monde dedans et pleins de voitures partout. En gros, le bordel.

Le point central de Pointe-à-Pitre, c'est la darse, prolongée par la place de la Victoire.


La place de la Victoire


Encore


Toujours

Il fait une chaleur insoutenable. Il fait tellement humide et chaud que j'en suis liquide. Je fais un tour sur les marchés -- il y en a plusieurs -- où il ne faut surtout pas engager une conversation, ou ne serait-ce que soutenir un regard sous peine qu'une vieille guadeloupéenne essaye de te refourguer toute son étale -- très colorés soit dit -- d'un coup pour une somme défiant toute raison. Il y a aussi les musées, notamment le musée Saint John Perse, mais franchement là ça me dit rien. Pour le reste, y'a pas grand-chose mis à part des magasin de fringues et compagnie.

Je me décide donc à partir pour l'aquarium en me disant que là au moins, il y aura quelque chose à voir. Je sais en gros où il se trouve. C'est près de la Marina. J'en prend donc la direction, m'arrête et cherche. Pas de bol, c'est le coup du panneau retourné. Je tourne en rond pendant une plombe avant de trouver un plan du coin et de m'apercevoir que l'entrée de l'aquarium est bien plus loin que la Marina. Putain de panneau qui est dans le mauvais sens. Quand je finis par trouver l'entrée, il est déjà trop tard. J'ai rendez-vous avec Fred à midi. On a dit qu'on essayerait de lui trouver un PC cet après-midi.

Après midi "four roulant". Après une petite bouffe maison -- guacamole, melon, jambon pour moi et sardines -- on prend la K direction Jarry, l'endroit le plus laid de toute la Gwada. Jarry, c'est une énorme zone industrielle, un véritable labyrinthe de magasins, de dépôts et d'industries, sans le moindre plan.

Après s'être copieusement perdus -- plusieurs fois -- on finit par trouver le magasin qu'il faut : PC Leader. Le type -- ou la fille d'ailleurs -- qui a ouvert ce magasin a tout compris au commerce de l'informatique. Il s'agit d'un gros magasin qui vend des PC de marque et qui assemble, et où tous les vendeurs sont des vendeuses. Sachant que la plupart des achats informatiques sont fait par des hommes, je vous laisse deviner ce que ça peut donner au niveau accroissement des ventes.

La demoiselle Laetitia est fort charmante. Après quelques tractations, on lui commande un portable Acer, payable en trois fois sans frais. Impec. Seule ombre au tableau, Fred n'a pas pris son chéquier, seulement sa carte. Nous v'là donc repartis pour Gosier en essayant de se souvenir du chemin pour pas se repaumer au retour. Four roulant, pluie d'enfer qui nous empêche d'ouvrir les fenêtres, soleil en pleine gueule quand même, il est 16h quand on part et le magasin ferme à 17h30. Top chrono.

Dans des circonstances normales, il y aurait eu largement assez de temps pour faire l'aller-retour Jarry-Gosier, mais c'était sans compter la fatalité des astres et de la météo qui a fait que l'orage qu'on s'est pris sur la gueule a inondé la N4 dans le sens Gosier-Jarry. On a le chequier, le PC est réservé, mais on est même pas sûr de pouvoir l'avoir avant la fin de journée parce qu'on est connement bloqués dans le four roulant sur la 4 voies à cause du bouchon que crée l'inondation. Une des deux voies est complètement bloquée, l'autre a peine praticable. J'ai mal à ma patience.

C'est dans de telles circonstances qu'on se rend compte de l'efficacité légendaire des forces de police française. Une estafette et quatre des meilleurs agents ont été dépêchés sur les lieux afin de prendre les choses en main. Leur action principale consiste donc a regarder bêtement l'eau stagner sur la route et le bouchon grandir à l'horizon, en attendant que des jours meilleurs arrivent. C'est là que l'illumination me vient et que le terme de "marée chaussée" prend tout son sens dans ma petite tête.
Mais passons...

On finit par passer -- justement -- le creux et l'inondation, non sans quelques invectives marmonnées aux inutiles flics. On arrive à Jarry où l'on se perd de nouveau. Tic tic, tic tac. L'heure tourne et on est bien dans la mouise.Heureusement, on finit, grâce à un effort de mémoire, un sens de l'orientation à tout épreuve et un énorme coup de bol à retrouver le magasin tant recherché. Il est 17h15 et notre miss Laetitia commençait à penser qu'on ne viendrait plus. Mais on est là.

Je passe les détails du retour qui n'a pas été sans mal non plus. Mon humeur a été mise à rude épreuve par les événements de la journée. Une belle journée de merde somme toute. Mais Fred est content, c'est le principal.



5 octobre 2004

Note

Héhéhé… j’ai la marque de bronzage des sandales



5 octobre 2004

Note

C’est con mais dans tous les gens de moins de 30 ans que je croise, y’a que des couples à cette époque ci de l’année. Ca me déprime. Je suis déjà pas du genre baron de la drague, loin s’en faut, mais si en plus toutes les gonzesses sont maquées, ça va limiter les options...



5 octobre 2004

Pas grand-chose

Réveil douloureux. Mal dormi, pieds toujours enflés… un peu moins, mais toujours. Je suis de super mauvais poil. Du coup je gueule après Fred qui n’y est pas pour grand-chose, si ce n’est qu’il doit aller au taff et qu’il est de nouveau en retard. Comment fait-il ? Je l'emmène malgré tout.

Une fois rentré, je me recouche. Je re-émerge vers 11h30. Je vais faire soft et économiser mes pieds pour ne pas me gâcher le reste des vacances. Qui dit soft -- vous l’aurez compris depuis que vous suivez mon blog -- dit journée plage à Sainte Anne.


La plage de Sainte Anne

Vers 16h, ça commence à gronder. Je sens qu’on va encore se prendre un orage sur le coin de la gueule. Je me fais un peu de soucis pour mon lit -- enfin mon matelas -- que j’ai sorti sur la terrasse pour l’aérer et enlever cette odeur d’humidité qui s’imprègne partout -- une espèce d’odeur de chien mouillé super désagréable. Le point positif, c’est que mes pieds vont beaucoup mieux.

Avant de rentrer, je décide de jouer aux touristes et je m’arrête au village artisanal. Attrape-couillons. Mais juste en face, il y a le Globe Trotter, un magasin qui vend des hamacs. J’y rencontre celui que je nommerai ici Bob le baroudeur, le roi du hamac. Comme je constate que ce magasin est à fond dans le commerce équitable, Bob le baroudeur, visiblement proprio du magasin,  m’alpague en me demandant s’il peut me renseigner. Comme d’hab, je répond que je regarde, que je fais le tour -- c’est toujours ce qu’il faut dire si tu ne veux pas te retrouver en deux deux avec les bras remplis de choses aussi inutiles qu’onéreuses. On commence à discuter. Il me dit qu’il a eu de nouveaux arrivages du Mexique et du Guatemala. Le gars a le style chemise mexicaine, bonne grosse barbe mal taillée, petit et trapu, c’est un métro la cinquantaine bien tapée. Je profite que la conversation est lancée pour glisser que je suis partisan du commerce équitable, que je squatte actuellement chez un pote qui vient de s’installer ici et qui connaît très bien le Mexique, que sa copine mexicaine va bientôt débarquer ici et qu’elle cherche un stage en ébénisterie. Il me confirme que ça doit se trouver sur Basse Terre, vers Pointe Noire notamment, qu’il faut aller voir à la chambre de commerce. Je le remercie pour ses indications et on continue à discuter de tout et de rien. Au bout de cinq minutes, on se retrouve à parler commerce équitable, élection Bush - Kerry, inférence étasunienne en Amérique Latine, heureuse absence de la France en Irak et triste présence de la même France en Afrique. En bref, on commente le monde. Un homme sympathique ce Bob. Si vous avez l’occase, je vous conseille d’aller voir son magasin. Je prends congé de Bob qui me souhaite la bienvenue. Visiblement, il a cru que je m’installais à Gwada.

Finalement, il n’a pas l’air de vouloir pleuvoir. Direction l’appart quand même. Douche, redescente, courses bouffe-pinard, le quotidien quoi. Pour me faire pardonner ma mauvaise humeur du matin, je vais faire un truc cool à manger.

Je passe le tuyau de la chambre de commerce à Fred et lui dit que s’il a l’occasion, il devrait rendre visite à l’ami Bob. On s’éclate la panse avec la bouffe que j’ai préparée et du coup on a même plus de place pour les bananes flambées. Tant pis. Une clope et au lit.




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El Dricos en Guadalupe
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