Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
El Dricos en Guadalupe
Archives
6 octobre 2004

Journée de merde

La journée ne commence pas terrible. Il fait soleil, mais il y a des averses régulièrement. J'ai décidé la veille de me faire un petit tour à Pointe-à-Pitre, histoire de voir. François m'a dit qu'il y avait quelques trucs à voir, notamment les marchés.

Je tourne pour trouver une place et finit par me garer. Faut imaginer un mouchoir de poche à carreaux et vous avez à peu de chose près le centre de Pointe-à-Pitre. En résumé, un tas de rues minuscules, toutes perpendiculaires les unes aux autres et à sens unique, avec un paquet de monde dedans et pleins de voitures partout. En gros, le bordel.

Le point central de Pointe-à-Pitre, c'est la darse, prolongée par la place de la Victoire.


La place de la Victoire


Encore


Toujours

Il fait une chaleur insoutenable. Il fait tellement humide et chaud que j'en suis liquide. Je fais un tour sur les marchés -- il y en a plusieurs -- où il ne faut surtout pas engager une conversation, ou ne serait-ce que soutenir un regard sous peine qu'une vieille guadeloupéenne essaye de te refourguer toute son étale -- très colorés soit dit -- d'un coup pour une somme défiant toute raison. Il y a aussi les musées, notamment le musée Saint John Perse, mais franchement là ça me dit rien. Pour le reste, y'a pas grand-chose mis à part des magasin de fringues et compagnie.

Je me décide donc à partir pour l'aquarium en me disant que là au moins, il y aura quelque chose à voir. Je sais en gros où il se trouve. C'est près de la Marina. J'en prend donc la direction, m'arrête et cherche. Pas de bol, c'est le coup du panneau retourné. Je tourne en rond pendant une plombe avant de trouver un plan du coin et de m'apercevoir que l'entrée de l'aquarium est bien plus loin que la Marina. Putain de panneau qui est dans le mauvais sens. Quand je finis par trouver l'entrée, il est déjà trop tard. J'ai rendez-vous avec Fred à midi. On a dit qu'on essayerait de lui trouver un PC cet après-midi.

Après midi "four roulant". Après une petite bouffe maison -- guacamole, melon, jambon pour moi et sardines -- on prend la K direction Jarry, l'endroit le plus laid de toute la Gwada. Jarry, c'est une énorme zone industrielle, un véritable labyrinthe de magasins, de dépôts et d'industries, sans le moindre plan.

Après s'être copieusement perdus -- plusieurs fois -- on finit par trouver le magasin qu'il faut : PC Leader. Le type -- ou la fille d'ailleurs -- qui a ouvert ce magasin a tout compris au commerce de l'informatique. Il s'agit d'un gros magasin qui vend des PC de marque et qui assemble, et où tous les vendeurs sont des vendeuses. Sachant que la plupart des achats informatiques sont fait par des hommes, je vous laisse deviner ce que ça peut donner au niveau accroissement des ventes.

La demoiselle Laetitia est fort charmante. Après quelques tractations, on lui commande un portable Acer, payable en trois fois sans frais. Impec. Seule ombre au tableau, Fred n'a pas pris son chéquier, seulement sa carte. Nous v'là donc repartis pour Gosier en essayant de se souvenir du chemin pour pas se repaumer au retour. Four roulant, pluie d'enfer qui nous empêche d'ouvrir les fenêtres, soleil en pleine gueule quand même, il est 16h quand on part et le magasin ferme à 17h30. Top chrono.

Dans des circonstances normales, il y aurait eu largement assez de temps pour faire l'aller-retour Jarry-Gosier, mais c'était sans compter la fatalité des astres et de la météo qui a fait que l'orage qu'on s'est pris sur la gueule a inondé la N4 dans le sens Gosier-Jarry. On a le chequier, le PC est réservé, mais on est même pas sûr de pouvoir l'avoir avant la fin de journée parce qu'on est connement bloqués dans le four roulant sur la 4 voies à cause du bouchon que crée l'inondation. Une des deux voies est complètement bloquée, l'autre a peine praticable. J'ai mal à ma patience.

C'est dans de telles circonstances qu'on se rend compte de l'efficacité légendaire des forces de police française. Une estafette et quatre des meilleurs agents ont été dépêchés sur les lieux afin de prendre les choses en main. Leur action principale consiste donc a regarder bêtement l'eau stagner sur la route et le bouchon grandir à l'horizon, en attendant que des jours meilleurs arrivent. C'est là que l'illumination me vient et que le terme de "marée chaussée" prend tout son sens dans ma petite tête.
Mais passons...

On finit par passer -- justement -- le creux et l'inondation, non sans quelques invectives marmonnées aux inutiles flics. On arrive à Jarry où l'on se perd de nouveau. Tic tic, tic tac. L'heure tourne et on est bien dans la mouise.Heureusement, on finit, grâce à un effort de mémoire, un sens de l'orientation à tout épreuve et un énorme coup de bol à retrouver le magasin tant recherché. Il est 17h15 et notre miss Laetitia commençait à penser qu'on ne viendrait plus. Mais on est là.

Je passe les détails du retour qui n'a pas été sans mal non plus. Mon humeur a été mise à rude épreuve par les événements de la journée. Une belle journée de merde somme toute. Mais Fred est content, c'est le principal.



Publicité
Commentaires
El Dricos en Guadalupe
Publicité
Publicité