L'arrivée

Arrivée à l'aéroport de Pointe-à-Pitre. Pas trop tôt. Je me déplie comme je peux en attendant que mon sac veuille bien se présenter sur le tapis roulant. Toujours la petite angoisse quand on voit tous les gens récupérer leurs affaires et que toi, tes affaires elles arrivent pas. Ah, si, le voilà mon sac... ah non c'est pas celui là. Pourtant il y ressemble. Ah, ça y est. Cette fois c'est le bon. Putain c'est lourd quand même. Faudra que t'apprenne à voyager plus léger un jour.

Je sors de la zone "Bagages"... pas de Fred. Ca m'aurait étonné aussi. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Fred a une fâcheuse tendance à être en retard. Disons même une habitude... et quand je dis retard...

Je poirote devant l'aéroport en fumant une clope pour me donner une contenance. Je commence à sortir mon téléphone pour voir si je peux joindre Azeret. C'est que je n'ai pas son adresse à Fred. Pas de bol, visiblement y a pas d'accord entre les opérateurs de Gwada et le Lux. Tous mes appels et SMS sont rejetés. Tant pis, je vais attendre.
Fred finit par arriver avec François, une de ses collègues du lycée hôtelier, prof des serveurs et des barmans, et éminent oenologue.


Fred qui sort toujours le bon profil


Françoise qui est oenologue

Ils sont venu me chercher avec la voiture de Oui-Oui, une location en attendant que François trouve mieux. Le coffre -- ou la malle comme disent les gens du sud -- est juste assez grand pour mon sac. Direction Pliane, chez Fred.



Après quelques minutes de repos mérité, le temps de prendre possession des lieux...


Vue de la fenêtre de la chambre


Vue du séjour

... on part chez Marc, le loueur de voiture, pour trouver une K pas trop cher...


Elle est pas belle la vago... bon faut pas y regarder de trop près sinon on voit les bosses

23 EUR par jour. Je commence par la louer pour 3 jours, Fred étant sur une piste pour s'acheter sa propre caisse. Et c'est là que je découvre le miracle de mathématiques guadeloupéennes : 3 x 23 = 55. Si si... je vous jure.

Comme nous sommes désormais motorisés et que franchement, après le train, le RER, l'avion et tout, je ne pense qu'à une chose, c'est mettre mon cul dans l'eau, on se fait un bain de minuit -- minuit heure métropolitaine, en fait en Gwada il est 18h, mais il fait quand même nuit. La lune est belle, les étoiles brillent, l'eau est à 27 / 28°. Je commence sérieusement à me sentir en vacances.

On a rencard avec Silvère, un prof d'anglais du lycée, qui doit nous emmener chez Yabil, un Syrien qui tient un petit resto au Moule -- c'est une ville. On se gave de falafels arrosés d'arak et de bières locales : Carib, Corsaire. Le Syrien me fait penser à Dragan le Yougo, de Nancy. Même physique imposant, même poignée de main, même gentillesse. On s'en tire pour 35 EUR à cinq. Belle perf pour une première soirée.

On passe vers le spot des surfers avant le retour vers Gosier. Au mois de novembre, il y aura le championnat du monde de surf à cet endroit exact. Pour l'instant, c'est complètement désert. Faut dire qu'on est en pleine nuit et que ça bouge pas mal.

Fin de la première journée.